Îlots d’incertitude

Série photographique et Installation artistique

L’installation Îlot d’incertitude, fait écho à la citation d’Edgar Morin : Toute vie est une navigation dans un océan d’incertitudes à travers quelques îles ou archipels de certitudes où se ravitailler.

L’artiste présente une installation et des photographies évoquant les fonds marins.

Ce sont des images étranges. Loin de celles qu’on imagine lorsque l’on pense aux barrières de corail. Elles interrogent l’empreinte de l’être humain sur le vivant. Ce ne sont plus des îlots de certitude mais bien d’incertitude.

L’artiste détourne les matériaux issus de la plasturgie industrielle.

Un partenariat est mis en place avec différents musées :

Îlot d’Incertitude II, photographie Marina ZINDY, 2023
Îlot d’Incertitude III, photographie Marina ZINDY, 2023, partenariat avec le Musée d’Histoire naturelle et d’Ethnographie de Colmar
Îlot d’Incertitude V, photographie Marina ZINDY, 2023, partenariat avec le Musée d’Histoire naturelle et d’Ethnographie de Colmar
photo art coraux plastique

Îlot d’Incertitude V
II, photographie Marina ZINDY, 2023, partenariat avec Bernard Lathuilière, professeur émérite de  l’Université de Lorraine, Laboratoire GeoRessources et les collections paléontologiques universitaires de Nancy (CPUN) 
Îlot d’Incertitude XI, photographie Marina ZINDY, 2024, partenariat avec le Museum Jurassica, Porrentruy
corail oeuvre plastique
Îlot d’Incertitude VIII, photographie Marina ZINDY, 2024, partenariat avec le Museum Jurassica, Porrentruy

Texte d’Olivier HAMANT
Chercheur et directeur de l’institut Michel Serres,
Auteur de La Troisième Voie du Vivant.

L’Anthropocène, notre époque définie par l’omniprésence humaine sur Terre, est avant tout l’ère des paradoxes. Nous n’avons jamais tant été déconnectés de notre milieu naturel et, réciproquement, nos traces n’ont jamais tant été imbriquées dansles êtres vivants. Tous les animaux ont des nanoplastiques dans leur sang. Nos constructions pèsent aujourd’hui plus lourd que toutes les forêts, que tous les poissons… que tous les êtres vivants sur Terre. En retour, la nature que nous considérions endormie se réveille : méga-feux, méga-inondations, dômes de chaleur,… L’Anthropocène, dont la définition géologique pourrait forger le fantasme d’une sédentarité lithosphérique, s’ouvre au contraire aux mondes fluctuants.


Le travail de Marina Zindy forge une collision à ces tempêtes plurielles. Où s’arrêtent l’humain et le non-humain ? Quelle est notre juste place ? Sommes-nous à la périphérie de cet environnement, au milieu de ce milieu, dedans ce dehors ? Comment les dynamiques insensées de l’humanité se heurtent-elles à celles de la nature ? Les récifs comme nouveaux récits, les coraux en choral, le temps long du questionnement vient irriguer une réflexion sur nos nouveaux liens aux vivants.


Il ne s’agit pas de « pleurnicher le vivant », mais bien de construire un nouvel équilibre dynamique avec la nature, et avec humilité. Et l’invitation à sortir suit. Plonger dans l’immensité des possibles du vivant, « vivre avec » au lieu d’ « aller vers », ne plus prévoir mais se préparer, se relier. Marina Zindy nous ouvre une fenêtre dans cet autre monde qui est le nôtre, le seul au monde, en jouant les funambules sous-marins, comme un archipel à l’envers où l’on cheminerait entre les îlots. Une Terre ferme, ici, qui serait faite d’eau, céans. Une invitation à tout inverser, en commençant par notre regard sur le vivant. Un chemin hors des sentiers, fait de surprises. Une réponse turbulente au monde fluctuant qui fabrique une nouvelle paix terrestre. L’école du vivant si incertain, si bancal, si incohérent, pour inventer, peut-être, une société réconciliée avec sa nature profonde.

Olivier HAMANT
Chercheur et directeur de l’institut Michel Serres,
Auteur de La Troisième Voie du Vivant.

EXPOSITION à MOTOCO

Marina ZINDY, artiste invitée dans l’atelier d’Emmanuel HENNINGER dans le cadre des Ateliers ouverts 2024

EXPOSITION Sous les cendres d’Eden

Musée du Parc de Wesserling

Curator : Ugo LANGE

Et s’il était temps de changer d’imaginaire ? Et si nous cessions de voir notre planète comme un paradis perdu, comme un jardin fantasmé dont nous serions les heureux exploitants ? Et si nous requestionnions notre besoin viscéral de nous distinguer du reste du vivant ? Sous les cendres d’Eden est une exposition qui se propose de mettre en perspective et en dialogue quatre artistes qui se questionnent sur la notion de nature et sur le regard que l’homme lui porte. Ils offrent des formes et choisissent des matières pour donner corps à une nouvelle manière de penser l’écologie.

Les frontières entre nature et culture, entre « naturel » et artificiel sont ici remises en question pour nous permettre de porter un nouveau regard sur le monde qui nous entoure et dont nous faisons partie.

Virginie Kubler-Sutter

Îlot d’incertitude, Installation, Marina Zindy, dessin, Emmanuel Henninger
Îlot d’incertitude, Installation, Marina Zindy, Fruits Prétendus, installation, Jonathan Bablon

Jardin de corail

L’artiste s’est rendue en Polynésie, elle a introduit des éléments perturbateurs pour révéler la fragilité de ces écosystèmes.

Marina ZINDY, Jardin de corail, Photographie couleur, 2023
Marina ZINDY, Jardin de corail, Photographie noir et blanc, 2023
Marina ZINDY, Îlot d’Incertitude VI, Photographie couleur, 2023

Cette photographie est particulière. Elle fait partie de la série Îlot d’Incertitude. Cette fois-ci, le corail est vivant, l’espoir est permis !

Pour découvrir le travail précèdent cette série photographique, cliquez ICI !